La cellule Développement durable se penche pour L'Actu sur les formations liées au développement durable proposées par l’Université de Strasbourg. Pour le premier article de la série, c’est Gautier, jeune diplômé de 25 ans, qui nous présente le master Droit de l’environnement, des territoires et des risques.
Après un master 1 en droit des affaires publiques et droit fiscal, Gautier s'est orienté vers le parcours Droit de l’environnement, des territoires et des risques, par conviction personnelle et avec la ferme envie d'agir pour l'environnement. A noter qu’une récente réforme a transformé ce master 2 en master complet, sur deux ans. Créé en 1976, il s’agissait à l’origine d’un Diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) Droit de l’aménagement et du territoire.
Des étudiants engagés
Avec environ une vingtaine d’étudiants par promo, Gautier témoigne de la cohésion qui y règne. Dans un tel domaine d’étude, il fallait s’y attendre, l’engagement pour la protection de l’environnement parmi les étudiantes est général : « Tout le monde y est au moins sensibilisé ». Autre caractéristique de la promo, il s’agit d’un milieu très féminin.
La cohésion est renforcée par la charge de travail et les travaux de groupe. C’est en effet un master recherche et professionnel qui est très dense, d’autant plus que Gautier a également suivi en parallèle le DU Pollution, nuisance et résilience. Mais « c’est stimulant intellectuellement » car les enseignements sont transversaux (biologie, sociologie, chimie, crise bactériologique…), et permettent ainsi de mieux comprendre les études d’impact.
Entre théorie et pratique
La deuxième année de master de Gautier a été marquée par l’alternance entre théorie et pratique. Un premier projet transdisciplinaire pendant le premier semestre a permis aux étudiants de différentes filières de collaborer. Gautier a ainsi pu travailler sur un projet sur la permaculture, en partenariat avec des étudiants sociologues, géographes… La volonté de valoriser l’échange de connaissances et d’ouvrir l’horizon des étudiants est bien présente, afin qu’ils ne restent pas cantonnés à un domaine d’expertise.
Une étude juridique en février a permis aux étudiantes de commencer à préparer leur mémoire de fin d’étude. Gautier a d’ailleurs choisi comme sujet de mémoire « Solidarité écologique et responsabilité climatique ». Du fait de la diversité de projets et des enseignements, le rythme de travail est bien soutenu. Quant à la suite de son parcours, Gautier envisage d’entamer une thèse, en lien avec son sujet de mémoire. Le concours de l'Office européen de sélection du personnel (EPSO) lui permettrait également de « gagner en légitimité ». Mais tout reste encore à décider…
Le parcours Droit de l’environnement, des territoires et des risques, est donc un master assez généraliste à destination des juristes qui ont envie de s’engager dans ce domaine. Son succès témoigne du rôle essentiel du Droit dans la protection de l’environnement.
Emilia Vogtenberger